"Les 2,5 milliards d'euros de la relance économique sarkozienne seront répartis de la manière suivante : 300 millions dans les énergies renouvelables et en particulier le solaire, 300 millions pour les infrastructures des départements d'outre-mer, 200 millions au titre de fournitures françaises pour notre développement dans le nucléaire à
l'international. Le reste (1800 millions) sera consacré à l'amélioration de la qualité des réseaux de transport et de distribution d'électricité ainsi que dans nos installations de production."
--> On voit bien que les énergies renouvelables sont le parent pauvre de ce plan; c'est bien ce que je craignais. Et c'est normal car les énergies renouvelables ont ce grave défaut pour les financiers qu'elles sont à disposition de chacun de nous et gratuitement à la source ! Il serait étonnant que le président d'EDF aille à contre courant des intérêts des grands groupes industriels et des actionnaires de ceux-ci.
Quand le péquin lambda comprendra qu'il est de son intérêt de produire lui-même son électricité ?
Quand les technocrates comprendront-ils que le réseau EDF couplé à quelques millions de petits générateurs est plus sécurisant que quelques centrales trop discrètes ?
Quand les actionnaires et puissances financières de ce monde penseront à l'avenir de leurs enfants et petits enfants ?
"la France n'est plus en situation de surcapacité électrique. C'est pour cela qu'EDF a décidé d'investir 1,8 milliard d'euros en 2008 notamment pour augmenter ses capacités de production. Dans les moyens de production, nous orientons principalement nos investissements selon deux axes : la prolongation de la durée de vie des centrales
actuelles, ainsi qu'une optimisation de leur fonctionnement, ce qui se traduira par une augmentation de la disponibilité. "
--> Garder en bon état de marche des centrales nucléaires est une idée valable comme transition vers un autre mode de production de l'électricité. Mais encore faut-il préparer sérieusement en parallèle la génération d'électricité par les énergies renouvelables et de préférence en décentralisé. Dans cette optique, c'est le réseau qu'il faut renforcer et
adapter à cette mutation. Il serait bon, également, d'inciter les français à consommer moins d'électricité.
"Le kilowattheure (kWh) d'origine nucléaire passe de 0,046 à 0,054 euros; mais dans le même temps les coûts de production d'une centrale thermique ont grimpé de près de 30 %."
--> Oui certes mais le coût de production des minigénérateurs solaires ou éoliens des particuliers et des champs de génération est lui bien moins cher, et pour cause, ce n'est même pas EDF qui fait l'investissement initial.
"Je confirme notre stratégie de développement international telle qu'elle a été annoncée il y a plusieurs mois : à savoir la construction d'une dizaine d'EPR à l'horizon de 2020, précisément quatre aux États-Unis, quatre en Grande-Bretagne, deux en Chine et deux en Afrique du Sud. En plus, bien sûr, de l'EPR de Flamanville et peut-être d'un deuxième EPR en France. Nous confirmons également le calendrier de la tête de série EPR à Flamanville, qui sera opérationnel en 2012, avant qu'un second soit mis en service en Chine, 18 mois plus tard. Les réacteurs suivants s'enchaîneront ensuite à un rythme régulier."
--> La construction des centrales nucléaires reste un marché mondial juteux, semble-t-il. Dommage pour tous ces pays qui y croient, mais l'uranium disponible sur terre sera en fin de vie vers 2050 ! ... et j'espère que les réacteurs suivants s'enchaînant ne sont pas destinés à la France !
"... En attendant, nous sommes convaincus qu' EDF a un rôle très important à jouer aux États-Unis, où les centrales nucléaires sont plus anciennes qu'en France et où le besoin de renouvellement du parc va se poser avec acuité au cours des prochaines années."
--> Oui, il y a un business, on l'a compris. Mais les américains veulent-ils de nouvelles centrales nucléaires ?