Qu'est ce que l'écologie ?
Ce terme est employé de plus en plus par les médias ou lors de discussions de comptoir, mais savons nous bien de quoi il retourne ?
Cette rubrique a pour objet d'éclairer le sujet en utilisant des termes simples de façon à être bien compris sans ambiguïté par tous.
Définition dictionnaire de écologie: Etude scientifique du rapport entre des êtres vivants et leur milieu naturel.
Eco → du grec eikos Maison, environnement, ... Logie → Science, étude La définition du mot écologie est à la fois claire et confondante ; en effet d'aucuns pourraient la rapprocher d'économie. De plus cette définition est si large qu'elle ne nous renseigne pas sur les tenants et les aboutissants de cette science. En fait, nous nous intéresserons plus particulièrement au mouvement écologique, c'est à dire à l'ensemble des personnes qui mettent en pratique l'écologie.
Car ce qui nous importe, c'est l'action écologique.
Le constat écologique
Cette action part du constat suivant : notre monde, la Terre est une sphère, c'est à dire un domaine fini.
Même si la nouvelle Zélande, située aux antipodes de notre pays, semble très loin, il n'en demeure pas moins que cette grande ile nous est réellement accessible. Même si le volume d'eau salée contenue dans les mers du globe est considérable, ce volume est mesurable et sa grandeur est finie. De la même manière, toutes les ressources terrestres que nous utilisons pour nous nourrir, pour nous chauffer, pour nous transporter, pour fabriquer des choses, toutes ces ressources sont limitées.
De même toutes nos activités, allant de la simple respiration humaine au chauffage de nos habitations, en passant par la circulation de véhicules, produisent des déchets qui ont la fâcheuse tendance à s'accumuler dans l'air, dans l'eau, sur ou dans la terre. Nous connaissons tous, les décharges, les eaux plus ou moins contaminées par des produits issus de nos activités industrielles ou agricoles, et même le phénomène de l'effet de serre qui nous menace d'un réchauffement climatique.
Nous retiendrons que toute activité humaine pollue plus ou moins gravement notre lieu de vie.
Enfin le nombre des hommes habitant la Terre croit sans cesse et atteint désormais les 7 milliards d'individus. Ces trois points du constat sont essentiels à retenir :
Limite des ressources terrestres,
Accumulation de déchets dus à l'activité humaine,
Croissance continue du nombre des hommes.
De plus ces trois points (L.A.C) sont incontestables. Il est facile de comprendre que l'augmentation de la population humaine, engendre plus d'activités, donc plus d'extraction dans les ressources terrestres et donc plus de déchets ou de pollution.
Le schéma de développement mondial
Ainsi, selon le schéma de développement économique actuel, nous risquons, sous peu, de manquer de ressources essentielles à notre survie et de nous empoisonner, à cause de la pollution que nous générons. Et le pire, c'est, qu'à ce moment là, nous n'aurons plus les moyens de remédier à cette situation ; par manque de nouvelles ressources, par manque de volonté induite par nos maladies issues de la pollution.
Le terme 'sous peu' prend ainsi tout son sens ; il faut réviser dès maintenant notre schéma de développement, sinon il sera trop tard pour réagir. Les concepts de marchés économiques et de croissance qui ont entrainés un extraordinaire progrès de l'humanité, sont désormais dépassés, obsolètes parce qu'ils s'appuient sur le 'toujours plus'. Or ce toujours plus est totalement en contradiction avec la limitation des ressources terrestres. Comme le dit un adage populaire, nous avons mangé tout notre pain blanc et il ne nous reste plus que du pain gris !
Nous pouvons donc affirmer : Le schéma de développement économique mondial ignore la réalité du constat écologique. De ce fait, il court à sa faillite car il menace la survie de l'humanité.
Vers un schéma de vie humainement possible
A partir de ce constat et de ses conséquences largement prévisibles, le mouvement écologique propose donc un changement complet de notre modèle économique. C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'est pas toujours compris et qu'il est si mal accueilli par les marchés financiers. Même les intellectuels les plus renommés ne semblent pas comprendre la nécessité de ce changement complet de modèle économique.
Revenons au constat (LAC):
Limitation des ressources terrestres
Accumulation de déchets dus à l'activité humaine
Croissance continue du nombre des hommes.
Limitation des ressources terrestres
Les ressources terrestres sont de deux sortes : Une partie des ressources sont dites fossiles comme le charbon, le pétrole, le gaz, l'uranium, les terres rares, les métaux. Ces matières sont extraites du sol et se raréfient au fur et à mesure de leur exploitation. Ce sont des ressources dites de stock. En d'autres termes, une fois que ce stock sera épuisé, il ne nous restera plus rien !
Une autre partie des ressources sont dites renouvelables comme l'énergie solaire et ses conséquences directes que sont le vent, l'eau ou la végétation ; en effet la végétation et donc nos forêts, nos cultures dépendent de l'ensoleillement. Il s'agit encore de ressources et d'aliments dits de flux ou de cycle. Ces ressources là, pour peu que la pollution ne les détruise pas, sont réutilisables chaque année et jusqu'à la fin des temps.
L'énergie envoyée par le soleil sur la Terre est plus de 100 fois supérieure à toute l'énergie que nous consommons actuellement en 2014. Si nous parvenons à récupérer quelques % de cette énergie, nous n'aurons plus de problème d'utilisation de ressources. Néanmoins, le volume total des ressources renouvelables disponibles chaque année, reste limité et ici encore il y a nécessité d'éviter tout gaspillage. Donc, comme tout bon gestionnaire,
- Il faut limiter au maximum l'utilisation des ressources de stock, et si possible les recycler (cas des métaux ou des terres rares par exemple).
- Il nous faut utiliser en priorité les ressources de flux en n'oubliant pas que leur utilisation doit être rationalisée afin :
- de satisfaire d'abord, les besoins vitaux (alimentation, habillement, abri),
- d'éviter les inconvénients de la pollution ou des déchets accumulés,
- de ponctionner moins que le maximum disponible.
Dans tous les cas, l'éthique, la justice, nous commandent de répartir ces ressources limitées de façon équitable entre tous les hommes. Il n'est plus possible d'accepter le gâchis de ressources pratiqué par les nantis ni la misère supportée par les plus pauvres. En résumé, vu la limitation des ressources terrestres et vu le respect de l'humanité, nous devons très rapidement:
Répartir ces ressources, aussi équitablement que possible
Utiliser les ressources de flux pour satisfaire en priorité les besoins élémentaires de tous les hommes
Economiser au maximum tout prélèvement dans les ressources de stock.
Ces trois axes d'action (R.U.E), relatifs à la limitation des ressources ont des conséquences nombreuses, nous y reviendrons et les détaillerons plus loin.
Accumulation de déchets dus à l'activité humaine
Les déchets de l'activité humaine sont nombreux ; on peut tenter de les classer selon leur durée de vie, leur volume, leur répartition géographique, leur toxicité. Les déchets les plus dangereux pour l'homme (et les animaux, voire la végétation) sont ceux dont la durée de vie est la plus longue, le volume important, la répartition la plus large et la toxicité la plus grande.
On peut citer les déchets atomiques, les plastiques, les produits chimiques, les gaz à effet de serre.
Les déchets atomiques représentent un faible volume mais ils ont l'inconvénient majeur de rendre radioactifs nombre de matériaux susceptibles de les contenir ; c'est un peu comme si leur volume s'accroissait peu à peu ; leur durée de vie extrêmement longue est un problème pour des dizaines de générations humaines. Ils sont confinés ou parqués dans quelques installations nucléaires en petit nombre sur la Terre (moins d'un millier) ; mais à chaque accident nucléaire, les déchets sont dispersés dans l'atmosphère, sur les terres avoisinantes voire dans les couches plus profondes ou encore dans les rivières ou dans la mer.
La probabilité d'accident n'étant pas négligeable, ces déchets sont extrêmement dangereux pour l'humanité.
Les déchets plastiques (et apparentés) se retrouvent partout et en volume dans les mers et les sols ; leur durée de vie est de l'ordre du siècle. Ils posent donc un réel problème de pollution physique durable.
Certains produits chimiques polluent ou peuvent polluer les nappes d'eau, les sols, l'air aussi et donc nuire à la qualité des cultures et à la santé humaine. Leurs effets augmentent à coup sûr la mortalité humaine. Mais ils dégradent également les sols de culture ; en détruisant l'humus naturel, ils tendent à rendre les sols stériles. Leur durée de vie est variable selon les cas, leur volume est important, ils sont trop bien répartis sur la Terre et leur toxicité est souvent grande.
Ces déchets menacent la biodiversité, la végétation naturelle, diverses espèces animales et l'homme tout particulièrement.
Les gaz à effet de serre ont une durée de vie de l'ordre de un à plusieurs siècles. Il s'agit principalement du gaz carbonique et du méthane. Ces gaz s'accumulent en partie supérieure de l'atmosphère et par leur indice de réfraction élevé, ils ont la propriété de piéger le rayonnement infrarouge naturel de l'atmosphère. Ne pouvant plus évacuer vers l'espace autant de chaleur par rayonnement infrarouge, l'atmosphère accumule davantage d'énergie thermique. La température moyenne augmente, d'où le terme de réchauffement climatique induit par l'effet de serre.
Mais, il faut bien comprendre que l'énergie thermique de l'atmosphère doit se dissiper quelque part : elle se dissipe sous forme d'énergie mécanique ou sous forme de transformation d'états de l'eau contenue dans l'air. Il en résulte des précipitations plus fortes avec risque d'inondations, des courants d'air plus violents, des ouragans avec risque de destruction et des variations froid-chaud plus intenses. Par ailleurs, les scientifiques craignent que le réchauffement climatique s'emballe du fait de contre réactions positives ; par exemple, la fonte des glaciers naturellement blancs et réfléchissant la lumière, diminue la surface qui réfléchit la lumière solaire. Et par conséquent augmente la captation de chaleur solaire. Il y a, malheureusement de nombreux autres exemples de réaction positives.
Tous ces déchets ou phénomènes induits par l'activité humaine sont néfastes. Les diminuer fortement voire les éliminer est possible mais à un coût élevé, tant sur le plan financier que sur le plan social. Le coût financier est incompatible avec le vieux schéma de développement économique. Le coût social implique un changement de société et s'oppose à l'inertie de nos institutions et de nos modes de pensée.
Pourtant, si on veut, vraiment, que notre monde reste viable il va falloir retrousser nos manches. Si on ne peut pas éliminer totalement et rapidement tous les déchets que nous avons produits et produisons chaque jour encore, au moins, devons nous les limiter au maximum.
D'où deux axes de lutte contre l'envahissement des déchets :
Arrêt, au plus tôt, de toute activité très polluante comme l'industrie nucléaire, certaines industries chimiques, toute activité productrice de gaz à effet de serre telle que la combustion.
Effort de dé-pollution de l'air, de l'eau, des sols.
Ces deux axes d'action ont, bien sûr, de multiples conséquences, nous y reviendrons.
Croissance continue du nombre des hommes
L'accroissement sans fin de la population humaine donne le tournis. Certaines études laissent à penser que la population humaine pourrait se stabiliser à 9 ou 10 milliards de personnes. C'est sans doute beaucoup, voire beaucoup trop, surtout si nous restons dans le schéma de développement économique actuel.
Nous devons, comme l'on fait les chinois, prendre, au niveau mondial, pays par pays, des mesures de limitation de la population mondiale.
Mieux encore, il faudrait que plus la durée de vie s'accroit, plus la population diminue. Soit une équation du genre :
D x P <= Constante ou
D est la durée de vie moyenne du genre humain et P le nombre des hommes sur Terre.
L'augmentation de la durée de vie est souvent considérée comme un progrès médical remarquable. Pourtant, ce n'est pas un facteur positif pour l'humanité ; en effet, avec le grand âge nous devenons de plus en plus dépendants des autres, ce qui n'est pas fort agréable pour le dépendant et qui représente une charge lourde pour les aidants. De plus, avec l'âge, nous avons tendance à ressasser les mêmes idées, à être moins adaptables à des changements de notre environnement.
Le renouvellement rapide des générations est préférable dans un monde qui change vite.
Il est possible que certaines maladies dues à la pollution ou à une meilleure résistance des microbes (virus ou bactéries), viennent à limiter drastiquement la population humaine. Mais qui oserait tabler sur cette éventualité pour réduire et limiter la population humaine ?
La répartition de la population est un autre problème à ne pas négliger. La population qui a tendance à s'entasser dans les villes et à quitter les campagnes mérite une attention particulière. Car cette disposition a pour effet de rendre les hommes très dépendants des transports d'aliments et de marchandises. Cela rend également les hommes moins conscients de leurs besoins vitaux et de la possibilité d'y subvenir par eux mêmes.
Il faut noter que la plupart des grandes agglomérations mondiales sont situées au bord de la mer ; cette situation est problématique car l'élévation du niveau de la mer suite à un événement sismique, ou du fait de la dilatation lente mais inexorable des océans par le réchauffement climatique, signifie que des masses humaines très importantes seront déplacées ou bien disparaitront.
En résumé, trois axes d'action sur la population
Prendre des mesures de limitation des naissances, si possible
Ne pas vouloir toujours faire croitre la durée de vie humaine
Mieux répartir la population sur la surface terrestre
Ces orientations ont des conséquences qui seront développées plus longuement.
Remarquons également les nombreuses interactions entre tous les axes d'action évoqués.
Nous allons reprendre ces axes d'action un par un, les décomposer en actions plus fines et voir leurs interactions réciproques, se renforçant ou se contrariant. Ci-joint le rappel de ces 8 actions.
1 Répartir ces ressources, aussi équitablement que possible.
2 Utiliser les ressources de flux pour satisfaire en priorité les besoins élémentaires de tous les hommes.
3 Economiser au maximum tout prélèvement dans les ressources de stock.
4 Arrêt, au plus tôt, de toute activité très polluante.
5 Effort de dé-pollution de l'air, de l'eau, des sols.
6 Prendre des mesures de limitation des naissances, si possible.
7 Ne pas vouloir toujours faire croitre la durée de vie humaine.
8 Mieux répartir la population sur la surface terrestre.
Etude des 8 actions primaires retenues
Economiser le prélèvement dans les ressources de stock
On peut distinguer différentes catégories de ressources de stock : les combustibles fossiles classiques tels que pétrole, gaz, charbon, les combustibles nucléaires tels l'uranium, les métaux rares, les métaux classiques.
Les combustibles fossiles ont trois avantages connus qui ont fait leur succès : ils sont facilement manipulables et stockables dans toutes sortes de véhicules constituant de ce fait une énergie adaptée aux transports ; leur combustion dégage de la chaleur, ce qui en fait un moyen de chauffage largement répandu ; enfin, on en tire nombre des produits chimiques dont les matières plastiques.
Mais les inconvénients de leur utilisation sont majeurs : ils polluent l'environnement immédiat de leurs points d'extraction et leur combustion importante en volume dégage beaucoup de gaz à effet de serre. Les produits qui en sont dérivés sont généralement très polluants.
Enfin, vu leurs qualités rares, il serait dommage de ne pas en garder, un peu, en stock.
Comment agir sur ces combustibles fossiles classiques ?
Il faudrait diminuer drastiquement leur consommation voire la supprimer totalement si possible.
On peut faire apparaître des priorités :
Ne plus utiliser ces combustibles en production de chaleur ; en effet, le chauffage de nos habitations ou bureaux, voire certaines parties d'usines, peut être diminué très fortement et même supprimé dès lors que ces bâtiments sont super isolés. L'effort à réaliser, pour isoler fortement tous les bâtiments existants ou à venir, nécessite la fabrication et le transport des matériaux isolants. Cet effort est donc à faire immédiatement, tant que le coût du combustible utilisé pour la production et le transport de ces matériaux, reste faible, c'est à dire tant que la rareté du combustible n'est pas avérée.
Eviter la construction de nouveaux bâtiments d'habitation ou de bureaux et en parallèle, utiliser plus efficacement les habitations et bureaux existants. Des villages se dépeuplent, ce qui signifie que des logements sont vacants ; nombre de vieilles personnes vivent seules dans des maison ou de grands appartements, ce qui signifie que de l'espace est disponible pour des étudiants ou des voyageurs par exemple. La crise économique de 2008 et la récession actuelle du pays signifient que des entreprises cessent toute activité, libérant de ce fait des surfaces de bureaux réutilisables. Il semble opportun d'utiliser au maximum toutes les surfaces d'habitation ou de bureaux disponibles en appliquant le principe d'isolation forte évoqué plus haut.
Interdire la construction de tout édifice, manifestement inutile
Chaque président a voulu marquer son passage par quelque édifice de prestige dont l'utilité reste discutable. Pompidou a permis la construction d'immeubles trop hauts en front de Seine ou à La Défense. Mitterrand a fait construire la grande bibliothèque, ce qui a pour corollaire de centraliser le stockage des livres que l'on aurait très bien pu garder et répartir dans divers lieux du pays. Le lobby du Bâtiment et des travaux publics incite fortement les élus de tout poil à bétonner le territoire. Il est question de construire un nouveau stade à Lyon en pleine période d'austérité économique : où trouve t on cet argent ? Ou bien combien va coûter à la population le remboursement d'un Partenariat Public Privé ? A Saint Quentin en Yvelines, le président de la Communauté Urbaine et certains maires des communes s'entendent pour satisfaire une mégalomanie sportive : Un vélodrome en projet quand il y en a un à Paris, et bientôt un à Roubaix et à Londres ! Il faut arrêter cette gabegie, il faut cesser la construction de tout édifice inutile. Il y a malheureusement bien d'autres exemples de ce gâchis qu'il faut faire cesser très rapidement.
Car les édifices inutiles, les lignes TGV non rentables et donc inutiles au sens économique, ont de graves inconvénients : l'argent est dépensé en pure perte, la construction nécessite la fabrication de tonnes de béton et/ou de ferraille, du transport de matériaux, etc … toutes choses qui accroissent le prélèvement dans les ressources de stock et les pollutions dont celle par les gaz à effet de serre !
Réduire fortement la circulation des véhicules ; La plupart des moteurs utilisent des combustibles tels l'essence ou le fuel ; le prélèvement dans les ressources de stock de ce type de transport est considérable. Pourtant on pourrait diminuer fortement le trafic routier ou aérien. En effet, nombre de circulations de personnes et/ou de marchandises pourraient être réduites par une organisation différente de la société ; ce point nécessite à lui seul un développement particulier ; nous y reviendrons
Les combustibles nucléaires auraient quelques avantages : selon nos dirigeants, la production d'électricité d'origine nucléaire garantirait notre indépendance énergétique ; selon les nucléocrates, cette électricité ne produit pas de gaz à effet de serre. Ces deux arguments sont faux ; en effet le minerai d'uranium est importé du Niger ou du Canada ou d'ailleurs. Quand au réacteur nucléaire, s'il est vrai qu'il ne produit presque pas de gaz à effet de serre durant son fonctionnement, il ne faudrait pas oublier diverses réalités qui relativisent cet argument. Par exemple, le transport et le traitement du minerai d'uranium est loin d'être propre, de même les mesures de sécurité nécessaires compte tenu de la dangerosité des produits nucléaires sont coûteuses en combustible fossile classique.
Reste l'argument militaire qui a été à l'origine de la décision du général De Gaule : le réacteur nucléaire produit du plutonium et ce plutonium est utilisé dans la fabrication de bombes atomiques. Initialement, ces bombes étaient censées nous protéger de toute attaque militaire par l'effet de dissuasion, autrement dit, par l'horreur des effets d'une explosion nucléaire.
Mais aujourd'hui, c'est plutôt la prolifération des bombes nucléaires qui inquiète, surtout depuis l'apparition du terrorisme !
Les combustibles nucléaires ont donc surtout de graves inconvénients : ils sont terriblement toxiques et cette toxicité, du plutonium en particulier dure des siècles ! On les stocke donc sans savoir qu'en faire. Les risques d'accidents nucléaire ou de terrorisme font froid dans le dos ! La santé morale de nombre d'humains n'étant pas des meilleures, il y a bien matière à s'inquiéter.
La ressource en uranium est semble-t-il un stock inutile. Que peut-on faire ?
Relativiser l'importance du nucléaire
Ne pas perdre de vue que l'énergie électrique ne représente que 17% de tout le mix énergétique du pays et que dans ces 17% environ 75% d'électricité sont d'origine nucléaire ; par rapport au mix énergétique du pays, le production nucléaire ne représente donc que 12,7%.
Il faut arrêter aussi vite que possible, tout réacteur nucléaire.
Il ne faut pas renouveler les réacteurs en fin de vie, mais faire un effort considérable pour développer toute énergie alternative non polluante capable de prendre le relais.
Il faut maintenir les moyens de sécurisation de stockage des déchets nucléaires
Il faut développer une industrie sûre de démantèlement des installations nucléaires
Il faut s'interdire tout effort de recherche dans le nucléaire qui ressemble fort à une fuite en avant inutile et suicidaire.
Les métaux rares sont employés dans de nombreuses technologies, y compris nucléaire d'ailleurs.
Ils sont utilisés dans la fabrication de composants électroniques et dans le fabrication des panneaux solaires photovoltaïques, etc … La répartition sur Terre de ces métaux rares n'est pas uniforme. Certains pays telle la Chine en regorge, d'autres n'en ont que des traces.
Que doit-on faire pour éviter la pénurie de cette ressource essentielle ?
Il faut, si possible, limiter l'usage des métaux rares pour préserver les stocks
Il faut imaginer des méthodes d'utilisation des métaux rares qui permettent de les séparer et de les recycler efficacement.
Les métaux classiques tels le cuivre ou l'étain commencent à se raréfier. Bientôt leur coût s'envolera et limitera un peu leur usage. Mais faut-il attendre cela pour prendre des mesures raisonnables ? Non, il faut agir dès à présent :
Limiter leur usage, si possible, en vue de préserver les stocks,
Imaginer des méthodes d'utilisation de ces métaux qui permettent de les séparer et de les recycler efficacement,
Se rabattre sur des métaux plus abondants comme le fer ou l'aluminium ; néanmoins, il faut savoir que la production d'aluminium à partir de la bauxite consomme énormément d'énergie électrique.
Inventer des méthodes moins énergivores de production des métaux largement disponibles
Utiliser les ressources de flux pour satisfaire les besoins élémentaires de tous les hommes
On peut tenter de classer les ressources de flux ; on distingue les ressources physiques comme l'ensoleillement, le vent, la géothermie et les ressources vivantes comme les végétaux et les êtres vivants. Parmi les végétaux on distingue encore ceux dont l'usage est de nourrir directement les hommes, ceux dont l'usage est de nourrir les animaux, ceux dont l'usage est de produire de l'énergie.
Parmi les êtres vivants il faut distinguer l'homme, les animaux d'élevage, les animaux péchés ou chassés, les autres animaux et/ou êtres vivants plus libres.
L'ensoleillement
L'ensemble de la surface terrestre est ensoleillée mais de façon variable, inégale ou intermittente.
Les régions sous l'équateur sont les plus ensoleillées avec une alternance jour nuit quasi constante sur l'année de 12 heures de soleil chaque jour. C'est quand le soleil est au zénith qu'il ensoleille au maximum la Terre.
Les régions polaires sont les moins ensoleillées avec une alternance très variable de 6 mois de soleil jour et nuit, mais les rayons arrivant obliquement sur ces régions, l'ensoleillement reste faible, et de 6 mois sans soleil jour et nuit.
Les régions intermédiaires comme notre pays de France ont une alternance jour nuit variable ; le jour le plus court, un 21 décembre, reçoit environ 8 heures de soleil sous une incidence de 30° environ tandis que le jour le plus long, un 21 juin, reçoit environ 16 heures de soleil sous une incidence de 60° environ.
La récupération de l'énergie solaire directe peut se faire de plusieurs façons différentes : par apport de lumière et de chaleur à travers les ouvertures d'un bâtiment, par accumulation de chaleur et transmission à travers les murs, par récupération de chaleur via des panneaux thermiques, par récupération d'énergie électrique via des panneaux photovoltaïques, la récupération de chaleur et d'électricité via des panneaux mixtes.
La récupération par apport à travers les ouvertures implique une bonne orientation de ces ouvertures, soit le sud pour nos habitations françaises. A l'inverse, au nord, limiter la taille des ouvertures voire même les supprimer. Si l'on doit ramener de la lumière dans les pièces d'une habitation située au nord, on peut utiliser la technique du puits de lumière ; on perd néanmoins la vue sur l'extérieur ! Toute habitation dont la plupart des ouvertures donne au sud récupère bien mieux les apports de chaleur en mi-saison ou en hiver. Ce type d'habitation est à privilégier si on a le choix. A l'inverse, les apports de chaleur d'été sont néfastes ; pour s'en prémunir, faire un débord de toit important qui garde la fenêtre à l'ombre durant l'été ou bien planter des feuillus devant cette ouverture pour ombrer, l'été seulement. Remarquer que, si de grandes ouvertures au sud permettent une bonne récupération de chaleur, il n'en demeure pas moins que ces ouvertures sont un point faible de l'isolation d'un logement. La résistance thermique d'une très bonne fenêtre est d'environ 1 alors que la résistance thermique d'un mur ou d'une paroi opaque bien isolés est environ 5 fois supérieure.
La récupération de chaleur peut être envisagée à plus grande échelle, dans des centrales solaires de petite à moyenne puissance ; quelques dizaines de kW à quelques centaines de MW. Cette technologie est bien maitrisée ; de plus elle autorise le stockage de chaleur ou de froid dans des silos de sels fondus ; il est donc possible de distribuer la chaleur, le soir et une partie de la nuit, alors que le soleil est déjà couché depuis longtemps. Mieux encore, cette technologie peut faire tourner une turbine entrainant une génératrice qui produit de l'électricité. Ici encore, le stockage en sels fondus permet d'effacer la pointe de consommation du soir qui survient après le coucher du soleil.
La récupération de chaleur par accumulation puis transmission à travers les murs est plus délicate à mettre en œuvre. Elle correspond à des usages spécifiques que nous ne développerons pas ici.
La récupération de chaleur via des panneaux solaire thermiques est une technique bien au point. Elle est intéressante sous toutes les latitudes du pays. En effet c'est dans le nord de la France que l'on a le plus besoin de chaleur en hiver et le moindre ensoleillement y pourvoit partiellement. A l'inverse, dans le sud du pays, la récupération de chaleur est bien meilleure mais souvent inutile puisque le besoin de chaleur est moindre. La récupération de chaleur solaire peut se faire grâce à un fluide caloporteur qui est soit de l'air, soit de l'eau.
Les installation à air sont plus simples et peu onéreuses ; leur efficacité est moindre mais non négligeable. Ce sont des installations qui devraient être plus largement répandues. Le stockage de la chaleur produite peut être assuré par les murs intérieurs et les dalles de plancher de l'habitation. Ceci permet de disposer de cette chaleur en dehors des périodes d'exposition au soleil.
Les installations à eau sont adaptées au chauffage de l'eau sanitaire. Dommage que les prix de marché de ces installations soient trop chères. Cette fois, le stockage de la chaleur se fait directement dans un ballon d'eau chaude. On utilise encore ces installations pour le chauffage d'appoint d'habitations lorsque des tuyaux d'eau sont noyés dans le sol, les murs ou le plafond. Mais ces techniques ne semblent guère adaptées à la rénovation puisqu'elles obligent à 'casser' des parois intérieures.
La récupération d'électricité via des panneaux photovoltaïques est une technique rodée. En gros 22 m2 de capteurs photovoltaïques exposés plein sud, récupèrent 3500 kWh annuels à la latitude de Paris. C'est meilleur à Nice, c'est un tout petit peu moins bon à Lille.
Cette électricité est produite dans la journée ; si elle est redistribuée sur le réseau EDF, elle peut effacer la pointe de consommation de midi. Bien entendu, il est possible de construire de grandes surfaces de captage photovoltaïque afin de disposer de plus grandes puissances. Il est tentant de réaliser ces installations dans les régions les plus ensoleillées ; néanmoins, faire de telles installations dans les grandes villes est la bonne idée car elle économise les pertes dues au transport de l'énergie (thermique ou électrique) et elle sensibilise les consommateurs par la proximité.
Le vent. La technologie des éoliennes de petite à grande puissance est maitrisée. On sait fabriquer des petites éoliennes avec générateur électrique de quelques kW et de grandes éoliennes avec générateurs de quelques MW. Le vent souffle irrégulièrement tant dans le temps que dans l'espace. Certaines régions sont très ventées, d'autres peu. Le vent souffle davantage en journée mais reste souvent suffisant la nuit. Il existe des éoliennes individuelles à axe vertical, à axe horizontal, de toit, … Ces petites éoliennes de toit ou à axe vertical sont particulièrement silencieuses, ce qui autorise leur installation en ville. La production nocturne de ces éoliennes complète la production journalière des panneaux photovoltaïques. Les grosses éoliennes à axe horizontal juchées sur des mâts d'environ 80 mètres de haut sont un peu plus bruyantes surtout si elles sont mal entretenus ; néanmoins à 500 mètres de distance, le bruit est inaudible. Vu leur taille et leurs performances, ce type d'éoliennes s'installe généralement en bord de mer, dans la mer et dans toute région bien ventée. Il me semble judicieux que tout village dispose de ce type d'éolienne pour assurer, au moins une bonne part de sa consommation d'électricité.
Sur le plan prospectif, reste à inventer le dispositif qui transformerait directement le courant d'air en électricité (ou en chaleur), sans passer par une transformation mécanique.
La géothermie. On distingue différentes possibilités de géothermie. Il y a la géothermie de récupération de surface sans relevage de température, la géothermie de surface à relevage de température par une pompe à chaleur, la géothermie par forage profond, la géothermie par utilisation directe des sources chaudes disponibles, souvent d'origine volcanique.
Les végétaux réservés à la production d'énergie
Ces végétaux, bois, biomasse sont utilisés soit pour produire de la chaleur, soit par transformation pour produire des agro-carburants. L'usage du bois ou de la paille pour se chauffer reste écologique dans la mesure ou le renouvellement du bois ou de la paille est assuré année après année. Il faut également espérer que la source de production de bois est relativement proche du point de consommation. Faire venir de bois du Morvan pour le brûler à Paris n'est pas terrible ! Il faut éviter que le bon bois de construction ou de réalisation de mobilier arrive en concurrence avec le bois de chauffage.
Par contre les agrocarburants sont à prohiber : leur bilan écologique est négatif, c'est à dire qu'on apporte au final plus d'énergie pour les élaborer que pour les brûler dans un moteur à explosion. De plus les surfaces cultivées en plantes pour agrocarburants peuvent très vite entrer en concurrence avec la production d'aliments.
Comment peut-on utiliser au mieux ces énergies renouvelables ?
Commencer par isoler fortement tous les logements et particulièrement les plus anciens ; ceci diminuera la consommation de chaleur, mais aussi la consommation d'électricité dans les logements équipés de chauffage électrique.
Puis chercher à re localiser cette production : les nombreuses petites et moyennes installations au plus près des sources de consommation sont à privilégier. En effet, l'absence de pollution de ces technologies permet cette proximité.
Ensuite faire feu de tout bois : utiliser au maximum tout ce qui est possible, solaire thermique, solaire photovoltaïque, éolien, géothermie.
Préférer les solutions simples et sans intermédiaires aux solutions hyper-techniques trop souvent consommatrices d'électricité ; par exemple, un puits canadien profond (jusqu'à 4 mètres) permettra, en hiver, de préchauffer suffisamment l'air d'une habitation bien isolée ; à l'inverse il refroidira suffisamment l'atmosphère, en été. Par conséquent, le puits canadien est préférable au climatiseur ou au chauffage par pompe à chaleur !
Limiter drastiquement l'utilisation des agro-carburants dont le bilan écologique est négatif
Les végétaux réservés à l'alimentation animale
Ils sont assez nombreux, tels le maïs, le blé, le colza, certaines betteraves, l'herbe, … Ils servent à nourrir des vaches, des porcs, des moutons, des volailles, des poissons, …
Les surfaces consacrées à ces végétaux sont autant de surfaces indisponibles pour y cultiver les aliments réservés à l'alimentation humaine. Il faut savoir, par exemple, que les grandes terres à blé de Beauce ou de Brie sont ensemencées avec des blé de piètre qualité mais à haut rendement qui servent essentiellement à l'alimentation du bétail. Trop souvent nous importons des blés de qualité qui entrent dans la composition des pains de qualité. C'est parmi ces végétaux que l'on retrouve le plus d'OGM ; indirectement par la consommation des viandes, ces OGM se retrouvent dans nos assiettes. Le principe de précaution voudrait pourtant que ces produits soient retirés de notre alimentation.
Les végétaux réservés à l'alimentation humaine
Ils sont très nombreux et devraient demeurer très variés par souci de préserver la biodiversité. Ce n'est pourtant pas le cas. Car de grands groupes agro-alimentaires ont confisqué la 'fabrication' de graines. Aujourd'hui un cultivateur est quasiment d'en l'impossibilité de recycler une partie de sa production en graines. Car les semences fournies par les groupes agro-alimentaires sont stériles. Chaque année, obligation de racheter des graines ! Les semenciers, comme les sociétés des autoroutes, comme les compagnies d'eau, de téléphone, … ont mis en place un système de rentiers. A la limite, ils sont prêts à vous fournir gratuitement la machine à ensemencer, pourvu que vous achetiez, chaque année, leurs graines. Pour promouvoir celles-ci, les semenciers, avec l'aide de l'INRA, se livrent à des sélections pointues de manière à proposer des semences performantes (en rendement à l'hectare, en bonne présentation des produits, en résistance aux insectes ou maladies cryptogamiques). Ce faisant, la variété des plantes diminue.
Il est anormal que les semenciers élaborent des semences stériles, il est anormal de restreindre la variété biologique pour des raisons commerciales. Il y a beaucoup à faire pour rendre l'agriculture autonome c'est à dire indépendante des grands groupes agro-alimentaires.
Les animaux d'élevage
Non à l'élevage à partir de farines et autres produits élaborés par l'industrie agro-alimentaire (et chimique). Non à un élevage irrespectueux de l'animal ; non aux poulets en batterie, non aux porcs emprisonnés, … Non à une consommation excessive de viande qui encourage les pratiques précédentes. Oui à une réduction progressive mais certaine de notre consommation de viandes et poissons.
Oui à l'élevage d'animaux en semi-liberté, alimentés naturellement.
Les animaux péchés ou chassés
On ne peut puiser le poisson dans les océans comme s'il n'y avait pas de limites. On sait aujourd'hui que les stocks de poisson s'épuisent, qu'il est nécessaire d'établir des quotas de pêche. Honte aux baleiniers japonais qui risquent de faire disparaître les baleines, honte à ceux qui enfreignent les quotas. Honte aussi à ceux qui pratiquent une chasse intensive et destructrice.
Il faut être impitoyable avec ces contrevenants et les sanctionner par des amendes colossales.
Les autres êtres vivants libres
Il reste encore de nombreuses espèces vivantes qui ne sont pas 'prélevées' par l'homme, tels les insectes, les rongeurs, les animaux domestiques ou sacrés, … Et c'est tant mieux. Néanmoins, même parmi ces êtres libres, il y a des hécatombes inquiétantes. Par exemple, il est avéré que certains produits répandus sur les champs ont tendance à décimer les abeilles.
Qu'attend-t-on pour interdire définitivement de tels produits ?
Répartir ces ressources, aussi équitablement que possible.
Puisque les ressources de stock et même les ressources de flux ont des limites, il paraît inhumain d'admettre que certains en soient presque totalement privés alors que d'autres, comme nous les français les plus aisés, pouvons puiser à volonté.
Des études ont montré que les européens utilisaient indirectement, de part leurs importations, environ une fois et demi leur propre surface cultivable. Par exemple, la consommation de café, de bananes ou de chocolat nécessite l'utilisation de terres au Pérou, aux Antilles ou en Afrique.
Ce faisant, les européens sont très dépendants d'autres pays. Ils provoquent aussi, dans ces pays, un manque de terres pour alimenter les autochtones. Comment pouvons nous tolérer cette forme d'exploitation des autres ?
Il faut mettre en place des quotas de terres agricoles d'importation en vue de limiter les importations affamant indirectement, mais sûrement d'autres peuples. Ces quotas pouvant être abaissés année après année jusqu'à obtention d'un équilibre accepté par tous les pays.
Au minimum chaque pays doit être autosuffisant au regard de l'alimentation de son peuple.
Si ce principe n'est pas applicable à un pays, c'est qu'il faut redéfinir les frontières de ce pays.
Arrêt, au plus tôt, de toute activité très polluante comme l'industrie nucléaire, certaines industries chimiques, toute activité productrices de gaz à effet de serre telle que la combustion.
Pourquoi persister dans l'accroissement du stock de déchets résultant de nos activités humaines ?
Ce stock diminue notre espérance de vie, détruit notre environnement, génère des nuisances qui rendent notre vie difficile, qui nous affaiblissent.
Il faut avoir pour principe que toute activité polluante doit être arrêtée, progressivement pour ne pas déstabiliser notre société, mais sûrement comme un cap à suivre sans faiblir.
A l'inverse, il faut rechercher et encourager les activités non polluantes ; et c'est là qu'on découvre que les automates qui nous entourent de plus en plus, sont polluants. En effet le service rendu par ces automates n'est pas aussi évident que la pub veut bien le dire ! Par exemple, monter dans une voiture pour aller chercher son pain à moins de 500 mètres est tout simplement idiot. Par cette action, on brûle du pétrole, polluant, on utilise bien mal un véhicule qui n'a pas le temps d'arriver à son régime nominal, et qui pollue donc un peu plus que la normale, on oublie de faire marcher ses petites jambes, on oublie de respirer plus fort, on oublie le petit effort nécessaire pour que notre organisme soit au top : on se pollue soi même ! Autre exemple avec le robot ménager qui apporte peu par rapport à un bon couteau sur une planche de bois mais qui nécessite beaucoup de temps, et d'eau pour le nettoyer après usage.
Arrêter toute activité polluante, ça signifie aussi, savoir refuser l'achat de 'bidules' vantés par la pub mais dont le bon usage reste à démontrer.
Il faut agir sur le secteur industriel, arrêt progressif de l'industrie nucléaire, de l'industrie du pétrole ou du gaz, de l'industrie des additifs alimentaires au sens large (du pesticide au glutamate).
Mais il faut également agir au niveau individuel, en sachant refuser l'acquisition de choses ou de biens inutiles.
Les techniques d'extraction d'hydrocarbures les plus polluantes doivent être bannies. L'Europe doit s'interdire d'acheter du pétrole provenant des schistes bitumeux du Canada. L'Europe doit interdire sur son sol les techniques d'extraction d'huiles ou de gaz de schistes sachant que ces techniques sont hyper polluantes. Les spécialistes du forage en vue d'extraire des hydrocarbures considèrent que dans un rayon d'un kilomètre autour du point de forage, il y a forcément pollution ! Comme la technique de fracturation hydraulique retenue pour l'extraction des huiles ou gaz de schiste, implique de faire de nombreux forages rapproché, on peu considérer que toute la surface correspondant à la concession d'extraction, est pollué.
Effort de dé-pollution de l'air, de l'eau, des sols
Il est très long et très difficile de dépolluer notre planète. C'est pourtant un objectif primordial et ambitieux (au sens noble) pour les générations humaines. La difficulté, l'ampleur de ce chantier donnera du travail pour tous, du plus humble au plus intello. Certaines taches ne demandent pas de spécialisation et peuvent être effectués par chacun de nous, pourvu qu'il soit valide. D'autres, comme le démantèlement de réacteurs nucléaires nécessitent d'abord un exercice de réflexion en vue d'élaborer un planning d'action qui ne soit jamais risqué pour autrui. Cet effort est une action qui s'inscrit pour des siècles. Mais c'est aussi une action qu'il faut commencer tout de suite, par nécessité vitale.
Tous les pays sont solidaires dans cette action ; en effet un européen qui achète massivement des produits chinois ne peut pas reprocher à ce pays la pollution qu'il génère à cause d'une sur-activité qu'il a lui même déclenchée.
Prendre des mesures de limitation des naissances, si nécessaire
Oui, je sais, c'est un sujet épineux et sensible ! Mais il faut avoir le courage de prendre les mesures qui découlent de nos déductions. En particulier on pourrait revoir l'allocation familiale ; elle se justifiait pleinement en 1945, après la fin de la guerre mondiale. Cette allocation doit être revisitée.
Oui à une allocation pleine pour le premier enfant, allocation aux ¾ pour le deuxième enfant, allocation pour moitié pour le troisième, allocation au ¼ pour le quatrième puis zéro pour les enfants suivants. De plus cette allocation pourrait être modulée en fonction de l'âge de l'enfant jusqu'à faire la soudure avec la bourse d'étude et/ou l'allocation de survie minimum.
A l'inverse, améliorer et favoriser l'adoption ; en effet, du fait des pollutions que nous subissons, du fait des maternités plus tardives, on constate déjà beaucoup de problème de stérilité directe ou indirecte.
Ne pas vouloir toujours faire croitre la durée de vie humaine
Encore un point très sensible comme tout ce qui touche à l'humain. Mais il faut le dire et prendre des mesures de bon sens. Faut-il admettre sans broncher que les médecins cherchent à nous maintenir en vie à tout prix, quelque soit notre âge ? La presse a déjà relaté de nombreux cas ou ce principe de maintien en vie coûte que coûte est absurde. Cette même presse s'est fait l'écho de médecins condamnés pour avoir laissé mourir une personne que la famille souhaitait semble t il maintenir en vie, à moins qu'il n'y ait un simple intérêt pécunier dans ce type de procès ?
Je crois qu'il faut permettre aux médecins d'abréger les souffrances et même la vie quand on est presque sûr qu'il n'y a plus rien à faire.
Ceci impliquent de mettre les médecins à l'abri de procès, uniquement dans ce cadre et de légiférer intelligemment sur ce cas ou le service du médecin s'inverse : au lieu de prolonger la vie, il l'abrège en toute légalité. Difficile à mettre en place, mais nécessaire, je crois.
Mieux répartir la population sur la surface terrestre
Il s'agit d'inciter les gens à quitter les grandes agglomérations et à mieux se répartir dans de petites villes ou communes. L'idée sous jacente : réduire les trajets domicile travail, réduire la dépendance aux grands circuits de distribution, augmenter l'autonomie des populations par le rapprochement des lieux de culture ou d'élevage.
Réduire les trajets domicile travail
On pourrait inclure dans le temps de travail, la durée du trajet pour se rendre à ce travail ; ce serait d'ailleurs un moyen de revenir aux 40 heures par semaine tout en ne travaillant effectivement que 35 heures voire moins. Ainsi autant les salariés que les employeurs auraient intérêt à se rapprocher, géographiquement.
On pourrait inciter les gens à quitter une zone dense pour une zone qui l'est moins et qui est suffisamment éloignée de la zone dense.
On pourrait remplacer la carte orange dont les zones sont centrées sur Paris Notre Dame par une carte verte dont les zones seraient centrées sur le domicile du salarié ; au passage, on en profiterait pour réduire ce nombre de zones et à étendre l'usage de cette carte à tous (étudiant, salarié, retraité, autre, …). Zone1 dans un rayon de 5 kms autour du domicile, Zone2 dans un rayon de 50 kms autour du domicile, Zone3 toute la France. Cette carte ferait disparaître la multiplicité des cartes existantes (junior, senior, famille, orange, …). Son prix serait fonction du nombre de zones et de certaines situations ; dans tous les cas elle donnerait lieu à une réduction de 50%.
On pourrait créer des bourses d'échange de travail qui permettraient par exemple à une personne qui habite l'est parisien et vient travailler dans l'ouest d'échanger son job avec une personne qui est dans la situation inverse. Les salariés ne seraient pas obligés de déménager ; l'employeur ne pourrait pas refuser cet échange de personnes ayant les mêmes compétences. Une sorte de retour de bâton dans la mesure ou les employeurs considèrent souvent leurs salariés comme de la valetaille échangeable ou ajustable au gré des affaires.
On pourrait moduler les contributions patronales et salariales en fonction de la distance domicile travail ; plus cette distance est grande, plus les contributions sont élevées ; plus cette distance est faible plus les contributions baissent … jusqu'à un plancher !
On pourrait prendre des mesures incitant à repeupler des villages à l'abandon
Et bien d'autres choses encore que je n'imagine pas.
Réduire fortement la circulation des véhicules
D'abord s'attaquer aux circulations individuelles ; les transports en commun existent et sont généralement suffisants pour les circulations de personnes. Sans doute faudra t il augmenter la fréquence de certaines dessertes, ce qui est difficile en région parisienne comme dans certaines grosses agglomérations. Pour ces grandes agglomérations, il faut espérer que les mesures ci dessus d'une meilleure répartition sur le territoire, fonctionnent. Sinon, l'accroissement du trafic des transports en commun sera une galère qui décourage d'utiliser ces transports en commun.
On peut imaginer de rendre ces transports en commun gratuits et de faire supporter à tous par le biais de l'impôt ce service gratuit.
On peut reprendre le principe de la carte verte évoqué dans le point précédent
On peut augmenter la taxation sur les véhicules, tout particulièrement quand il y a plus d'un véhicule par famille.
On peut augmenter très fortement, mais progressivement, le prix du carburant pour décourager l'utilisation du véhicule personnel aux fins de transport de personnes.
On peut inciter au co-voiturage en harmonisant les différentes offres existantes et en facilitant leur usage
On peut créer un système légal d'autostop avec attribution d'une carte d'autostoppeur ayant pour but de rassurer l'autostoppé et de l'inciter à prendre des autostoppeurs ; les courses pourraient être comptabilisées et donner droit à une réduction sur le prix du carburant ou sur une autre taxe.
Ensuite s'attaquer aux circulations lourdes par la route ; c'est à dire revaloriser les transports plus lents par le train ou par la péniche. Ceci implique également de s'attaquer à la technique des flux tendus et à revaloriser la mise en stock ; ce qui veut dire également que les produits ne changent pas trop vite afin de ne pas laisser trop de stock périmé.
On doit alors améliorer considérablement les connexions fer-route, canal-route, mer-fer par exemple ; les moyens techniques existent depuis la création du containers. Il ne manque que la volonté de créer ces points de connexion qui, par ailleurs, généreraient de l'emploi.
On peut restreindre les grands trajets par la route en obligeant les chauffeurs à faire des haltes fréquentes et longues, par exemple ½ heure d'arrêt obligatoire tous les 100 kms.
En résumé
En partant d'un constat simple :
Limitation des ressources terrestres, Accumulation de déchets dus à l'activité humaine, Croissance continue du nombre des hommes, nous en avons déduit un certain nombre d'actions à mener pour gérer raisonnablement
et humainement les ressources terrestres, diminuer voire supprimer si possible
toutes les pollutions dues à l'activité humaine, faire plafonner la population humaine
au moins pour l'adapter à la quantité de ressources de flux disponibles. De déduction en déduction, nous avons pu imaginer quelques mesures à prendre,
souvent d'urgence. Sans doute y a t il bien d'autres déductions à faire, bien d'autres mesures à imaginer
puis à appliquer. En espérant que cette rapide réflexion vous soit, nous soit utile.
Nous comptons sur vous pour une critique constructive et l'émergence des meilleures
idées applicables en vue de bien vivre sur Terre aujourd'hui comme demain.